Les programmes de changement des politiques publiques élaborés par les Comités Nationaux de l’Agriculture Familiale de Madagascar, d’Indonésie, du Paraguay et de la République Dominicaine bénéficieront d’un appui tant sur le plan financier que technique. De nouveaux comités verront le jour aux îles Fidji et en Macédoine.

Les Comités Nationaux de l’Agriculture Familiale sont des plateformes multi-partenaires qui œuvrent au niveau national afin d’améliorer les politiques publiques en faveur de l’agriculture familiale et promouvoir leur mise en œuvre. Ils ont joué un rôle essentiel pour l’atteinte des résultats au cours de l’AIAF 2014 et la poursuite de l’action dans le cadre de l’AIAF+10.

Le projet intitulé «l’héritage de l’AIAF 2014 et la voie à suivre» financé par le Fonds International pour le Développement de l’Agriculture et la FAO est mis en œuvre par le FRM conjointement avec le FIDA-MERCOSUR CLAEH, INADES-Formation et l’AMARC. Il vise à améliorer les politiques publiques spécifiques au niveau national par la promotion du programme de plusieurs Comités Nationaux de l’agriculture familiale.

Le projet représente un fonds d’action ouvert aux propositions des comités. 6 propositions seront sélectionnées dans chacun des appels à projets par un comité de sélection composé de 3 représentants du Comité Mondial de Coordination de l’AIAF+10 (AFA, COPROFAM et PAFO), 1 représentant du FRM ainsi que le FIDA et la FAO en tant qu’observateurs.

Les 6 premiers comités sélectionnés suite à leurs propositions pertinentes d’amélioration ou de mise en œuvre des politiques publiques dans leurs pays sont les suivants:

Madagascar : Le principal objectif du Comité National de l’agriculture familiale de Madagascar consiste à placer l’agriculture familiale parmi les priorités du programme politique du pays. En vue de l’atteinte de cet objectif, il travaillera à l’amélioration de la stratégie nationale pour la formation agricole et rurale ainsi que la politique foncière, afin de prendre en considération les besoins identifiés par les agriculteurs eux-mêmes.

Le projet prévoit également la réalisation d’une étude portant sur la définition de l’agriculture familiale à Madagascar afin de contribuer à l’amélioration des connaissances concernant la situation dans ce secteur.

Indonésie : Le Comité National indonésien prévoit de suivre la mise en œuvre de différentes politiques publiques : la réglementation gouvernementale sur l’accès au crédit, la législation nationale sur les denrées alimentaires et la législation nationale sur la protection et l’autonomisation des agriculteurs, entre autres.

Le Comité National de l’Agriculture Familiale indonésien envisage également de développer des Directives Nationales pour la promotion de l’agriculture familiale, avec pour objectif d’établir un cadre commun en vue de l’intégration de l’agriculture familiale dans la législation et les politiques du pays.

Paraguay : L’objectif essentiel de la proposition du Comité National de l’agriculture familiale et autochtone paraguayen est de promouvoir un processus participatif de développement des politiques publiques sur l’agriculture familiale et autochtone dans le pays en soutenant la préparation d’un avant-projet de loi concernant les politiques nationales sur l’agriculture familiale et autochtone conçu pour la protection, le développement, l’intégration et l’amélioration de ce type d’agriculture.

La proposition vise également à autonomiser les femmes en leur permettant de prendre part activement aux débats et à la mise en œuvre de la législation sur les politiques publiques pour les femmes issues du milieu rural, actuellement en cours d’approbation.

République Dominicaine : La proposition du Comité de l’agriculture familiale de République Dominicaine comporte deux objectifs. Le premier vise à contribuer à la conception et la mise en application du Programme National pour l’agriculture familiale en République Dominicaine par le biais d’un processus consensuel et participatif.

Le deuxième objectif consiste à renforcer la capacité du mouvement paysan à planifier et superviser le programme.

Dans la rubrique concernant la création de nouveaux comités de l’agriculture familiale, les propositions retenues sont celles des îles Fidji et de la Macédoine.

Iles Fidji : la mise en place d’un Comité National de l’agriculture familiale dans les îles Fidji est encouragée par PIFON, le réseau régional des organisations agricoles dans la région du Pacifique. Ce projet s’appuie sur la nécessité de reconnaître l’agriculture familiale dans la classification de l’activité agricole, ce qui n’a pas encore été effectué, bien que 80% de l’agriculture du pays soit issue des agriculteurs familiaux.

La première étape consistera donc à faire reconnaître le concept de l’agriculture familiale par les principaux acteurs engagés, contribuer à la reconnaissance de son importance et promouvoir la création d’un forum national pour le dialogue impliquant la participation d’organisations de l’agriculture ainsi que d’autres représentants tels que les organismes gouvernementaux et les institutions internationales.

Macédoine : l’initiative pour la constitution du comité est menée par l’institut du développement communautaire, le réseau de développement rural de la république de Macédoine et la fédération des producteurs de la république de Macédoine.

Depuis la dissolution de la Yougoslavie en 1991, le conflit armé, l’émigration et le manque d’investissement public dans le secteur ont entraîné le déclin de l’agriculture familiale.  Le comité de l’agriculture familiale nouvellement établi vise donc à exercer une influence politique afin de créer un environnement juridique et social plus propice au développement des exploitations familiales dans le pays.

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