Des comités nationaux ont été créés pour conduire l’AIAF-2014 au Burkina Faso, en Gambie, en Côte-d’Ivoire, au Burundi et en Ouganda.

Bien que le commerce international favorise de manière inéquitable la présence de denrées alimentaires et de services issus de divers milieux dans toutes les régions du monde, la force de l’Agriculture Familiale en Afrique est indéniable. Elle est responsable de la production d’environ 80% de la nourriture consommée sur le continent. En Afrique, l’Agriculture Familiale, comme dans d’autres régions du monde, ne se limite pas à la production alimentaire; il s’agit d’une activité qui structure un tissu socio-économique et culturel. Elle fournit de la nourriture, gère le territoire, et elle est une source de revenus; elle permet la preservation des valeurs et modes de vie.

Cependant, l’Agriculture Familiale africaine demeure une agriculture sous-développée. C’est un modèle qui, avec un soutien adéquat, pourrait devenir la base d’un développement rural durable au profit des millions de personnes.

Afin de rendre visible cette réalité et de promouvoir l’amélioration des politiques publiques en faveur des femmes et hommes agriculteurs, des pêcheurs artisanaux et des éleveurs, de nombreuses organisations agricoles et ONG sont organisées ces derniers mois en Afrique, dans le cadre de l’Année Internationale de l’Agriculture Familiale 2014. Fruit de l’initiative de la société civile, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Burundi et l’Ouganda ont déjà des comités nationaux dans le but de faire progresser l’organisation efficace de l’AIAF-2014 dans chaque pays. Le Bénin, le Togo, le Kenya et le Sénégal, entre autres, font aussi les premiers pas dans la même direction.

Les fédérations paysannes du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, ainsi que plusieurs ONG de développement rural, ont été les premières à faire un pas en avant et à créer ces comités de pilotage. L’Inades Formation¬Institut Africain pour le Développement économique et Social, qui travaille dans dix pays¬ a joué un rôle majeur en convoquant le reste des organisations qui avaient soutenu la campagne pour la déclaration de l’Année Internationale de l’Agriculture Familiale dans ces pays, sous la direction des organisations de femmes et hommes agriculteurs. La même chose est arrivée au Burundi, où plus de quatre-vingts représentantes agricoles et rurales se sont réunis par suite de l’initiative d’INADES. Ils se sont mis d’accord sur la création d’un Comité National de l’AIAF-2014, composé de dix organisations.

Le printemps est arrivé avec la création du Comité National pour la promotion de l’AIAF-2014 en Gambie et, plus récemment, le 20 juin, le Comité National a été créé en Ouganda, avec la participation des organisations suivantes: Participatory Ecological Land Use Management (Pelum), Uganda Land Alliance (ULA), Support for Women in Agriculture and Environment (Swagen), Eastern and Southern Africa Small Scale Farmers Forum (Esaffu), Africa Union of Conservationists (AUC), Abantu for Development (AFD), National Organic Agricultural Movement of Uganda (Nogamu) Uganda Fisheries and Fish Conservation Association (Uffca), ICCO (Icco) and Uganda National Apiculture Development Organization (Tunado).

Tous ces comités se déplacent vers la préparation des activités pour 2014, dans le cadre global que la société civile construit autour l’AIAF-2014, dans un esprit de collaboration avec les gouvernements nationaux et les institutions internationales, notamment la FAO et le FIDA. Un chemin qui est également en train d’être parcouru dans d’autres pays africains, où quelques comités nationaux seront créés dans les prochaines semaines.

Rapport de la création du Comité National de l’AIAF-2014 au Burundi.

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